lundi 6 février 2012

III/ Un pays encore dominé par la tradition


III/Un pays encore dominé par la tradition


A/Prédominances des traditions

1) Poids de la religion

   Le modèle traditionnel indien consacre la prédominance de l'instance religieuse et de son rôle prépondérant dans la vie sociale de l'individu. Etudier l'Inde ancestrale c'est forcément étudier le concept religieux et son implication dans la société. Pourquoi ces traditions ne changent-elles pas suite à la définition de normes laïques dans la Constitution ? Pourquoi peut-on dire que la croissance économique pourtant exponentielle du sous-continent indien ne parvient-elle pas à ébranler des codes et des normes millénaires et à fortiori dépassés ?


a) Le système des castes, un groupe social !

    Par définition une caste est un groupe social secondaire issu de la stratification sociale. Plus précisément il s'agit d'un groupe endogame, héréditaire et hiérarchisé par rapport aux autres castes. L'Inde se caractérise par une organisation stricte et extrêmement développée de ce système social.

    Plus particulièrement on distingue sous l'appellation grossière de castes (caste vient du portugais casta qui signifie pur) deux concepts liés mais divergents : le varna et la jati. Le premier désigne la couleur, l'aspect ou encore la forme physique. Le second peut se définir comme la naissance. Fondamentalement le varna comprend quatre groupes qui constituent en quelque sorte la base de la société indienne. Ces groupes seraient d'après un mythe hindou issu du corps de Bhrama, le créateur suprême. On distingue comme varna; les brahmanes, sortis de la bouche du créateur, (il s’agit des prêtres et des enseignants et c’est la caste la plus élevée), les kshatriyas, nés des bras du dieu, (les guerriers, les princes et les rois), les vaishyas, issus des cuisses de Brahmâ, ( les commerçants, les agriculteurs et les artisans). la dernière caste est celle des serviteurs, sortis des pieds du dieu, ce sont les shudras. Enfin il existe une catégorie que l'on pourrait qualifier d'hors castes: les intouchables. La jati peut se définir comme un système de corporation, défini à une échelle supérieure que les varnas.


    Plus qu’une simple hiérarchisation de la société les castes correspondent pour les hindous a un degré de pureté lié au karma. Ainsi on comprend pourquoi les hindous sont particulièrement attachés à cette tradition millénaire qui compose en quelque sorte la base fondamentale de leur société et de toute vie sociale.

b) Une démocratie indienne laïque ?
    L’indépendance de 1947, et la Constitution qui en découle consacre fondamentalement les principes démocratiques libéraux et plus particulièrement l'égalité (sociale, juridique,..) entre tous les citoyens et donc logiquement la fin du système de stratification sociale connus plus communément sous les patronymes de castes. En "brisant" un système vieux de trois millénaires, l’Inde a donc effectué une véritable révolution sociale dans la mesure ou l'hindouisme compte dans le pays 80°/ de la population. Cependant, le système des castes n'a pas été réellement déclaré comme illégal puisque on a considéré que son existence était purement fictive. (Paradoxalement l'article 15 de la constitution interdit toute discrimination fondée sur les castes ...) .Cette véritable impasse législative a été souhaitée par un grand nombre d'indiens, comme le Mahatma Gandhi attachés à leur culture, c'est à dire à l’hindouisme et aux castes. Détruire le système des castes aurait été pour beaucoup d'entre eux, détruire l’Inde tout simplement puisque la religion hindouiste, est le seul lien unificateur de la nation.
    Ainsi décrire l'Inde comme un pays occidental moderne à quelques exceptions près , depuis son nouveau statut de géant asiatique, serait assurément commettre une erreur abyssale puisque le sous-continent démure ancré a une base sociale préexistante fondamentalement et institutionnellement, très différente de l'occident...
    Toutefois au final, l’Inde est aujourd'hui considérée comme un pays laïque, (à tort ou à raison!) puisque elle fonde son socle démocratique sur des valeurs libérales et égalitaires.


c)Une dure réalité qui s'oppose aux idéaux de la Constitution
    Aujourd'hui, même si l'Inde évolue même si elle mute progressivement vers de nouvelles bases culturelles, même si à l'heure de la mondialisation elle reçoit de multiples influences de l'étranger elle n'en demeure pas moins un pays profondément lié au système des castes et à son implication.
    Ainsi le concept d’appartenance à une caste est toujours très présent dans les esprits et demeure un fait social intériorisé par tous. Plus précisément il est également lié à un concept que l'on pourrait qualifier d'homogamie sociale puisque la hiérarchie et l'intouchabilité sont des déterminants sociaux importants en Inde. Pour exemple il est usuel de placer sa caste dans les annonces matrimoniales dans le but de trouver un(e) partenaire du même rang permettant ainsi une reproduction sociale à l'avenir.
    Le système des castes rend la condition des intouchables particulièrement inégalitaire car ils sont considérés comme impurs et sont méprisés par les castes supérieures. De plus toute mobilité sociale leur est interdite. Malgré l’abolition des castes, la ségrégation liée à la pureté demeure bien présente dans les esprits. Encore aujourd’hui, les intouchables sont victimes de violences ou encore de viols. L’entrée de certains temples leur est toujours interdite. Pour échapper à leur misérable condition, des intouchables se sont convertis en masse au bouddhisme, ou encore au christianisme.
Ainsi pouvons-nous affirmer que la croissance économique influe sur les bases mêmes d'une société? A l'heure actuelle la réponse est évidemment négative ! Toutefois il convient de placer certaines réserves sur ce point puisque la croissance économique indienne est relativement récente et de ce fait ne touche pas toutes les couches d'une population hétérogène.


2) Pression familiale

a) Mariages arrangés
    La plupart du temps, les Indiens ne se marient pas par amour, mais plutôt par besoin financier. C'est le mariage arrangé. C'est en Inde une coutume matrimoniale.
    Les deux prétendants sont issus de deux familles de la même caste. La famille de la fiancée se doit de payer une dot à l'autre famille. Cette dot se compte souvent en bien matériel (des scooters, des téléviseurs), certaines familles préférant proscrire la dot en monnaie.
    Un mariage de ce type, en Inde est comparable à un investissement sur le long terme. C'est pourquoi les familles qui doivent des dots s'endettent fortement pour arriver à leurs fins, pour conclure cette union, cela peut aller jusqu'à 15 ans. L'amour entre les deux prétendants n'est donc pas obligatoire, il arrive souvent que le mariage se déroule alors que les deux intéressés ne se soient jamais rencontrés.
    Avant le mariage, poids de la tradition oblige, de nombreux spécialistes (comme des astrologues) examinent les deux amoureux, afin de déterminer si cette union sera fructueuse pour les deux familles, si elle doit simplement avoir lieu. Dans le cas d'une réponse négative des savants, les négociations entre les deux partis seront interrompues et abandonnées.

    On constate qu’après la modernisation du pays, par le biais des télécommunications, principalement grâce à internet (qui a pris une très grande place dans la vie des familles en Inde), cette pratique a évolué. En effet de nombreux sites sur la toile ont fleuris, ils prétendent être la solution pour le mariage arrangé au XXI ème siècle, en mettant en relation les familles. On peut donc ainsi remarquer que la modernité ne s’est pas opposée aux traditions et qu’au contraire, elle les soutient. Les nouvelles techniques qui auraient pu servir d’échappatoire à la coutume, l’ont au contraire renforcée. Ainsi il est fréquent encore aujourd’hui que cette pratique soit toujours perdurée, par les familles bourgeoises. Certaines familles ont cependant fait le choix de donner à leurs filles le droit de réaliser des études supérieures. On assiste également aujourd’hui à des mariages inter castes, c’est à dire avec des personnes qui ne sont pas issues de la même classe. Ce dernier type de mariage n’est pas en accord avec le système des castes.

b) Position de la femme
    Dès sa plus tendre enfance, la femme veille sur sa famille, notamment sur ses frères, ses cousins. Cela s'exprime lors de la fête de Diwali, quand la femme doit rendre un culte, et dire une prière pour ses frères.
    La femme est sous la tutelle des hommes (son père, ses frère puis son mari) et des personnes plus âgés qu'elle (la belle-mère). Elle est toute sa vie au service des autres. Si elle est veuve elle ne pourra se remarier.
     La femme a su accepter cette vie en Inde, et à vivre avec, assumant son rôle auprès de sa famille mais gérant des affaires externes à la famille et liés dans la vie politique, économique du pays, comme Indira Grandi, premier ministre de l'Inde. D'ailleurs on compte plus de femmes ministre que de membres au parlement durant toute l'histoire de l'Inde. Certaines femmes militent pour l'émancipation de la femme. Cela a eu pour conséquence l'admission du droit de vote des femmes en 1926.
    On peut aussi noter que de plus en plus de femmes font des études supérieures, contrastant avec la pratique du mariage arrangé, toujours courante.



B/Divergences culturelles et économiques

1) L'Inde, un grand centre culturel

On peut qualifier l’Inde comme un grand pays multiculturel, car on y trouve beaucoup de pratiques, de langues, de coutumes, et de monuments qui peuvent être inspirés par l'architecture de l'Islam, ou encore celles des mogholes comme le Taj Mahal.

    La culture indienne provient de multiples traditions dues à plusieurs invasions, mouvements migratoires et de colonisation qui ont laissé des traces dans l’histoire du pays.






a) Les religions

    Il y a un grand nombre de religions en Inde dont les principales sont l’hindouisme (80,7%) et l’Islam (13,2%). On trouve aussi quelques jaïns (0,4%), des sikhs (2%), des parsis, des bouddhistes (0,6%), des juifs et des chrétiens (2,4%). Il faut savoir qu'on peut trouver d'autres religions (mais ces dernières comptent très peu de membres). On en déduit donc qu'il y a autant de religions que d'habitants, ce qui peut limiter (dans certain cas) les échanges économiques au sein même de l'Inde (toutes les religions ne possèdent pas les mêmes idéaux). Les religions en Inde peuvent être : soit très anciennes comme le bouddhisme, soit le fruit de rencontres culturelles avec d'autres sociétés comme l'islam, lors de l'invasion qui s'est déroulé pacifiquement du XIII au XVI ème siècle, ou encore comme le christianisme et le judaïsme, qui pour celles-ci, correspondent à l'arrivée des européens au XVI ème siècle, c’est à dire des Portugais, des Français, et des Anglais.
    Il reste encore des religions originaires de l’Inde qui ne se sont pas expatrié en dehors du sous-continent comme les animistes (respect de la nature), notamment dans les groupes tribaux au centre du pays qui représente 0,035% de la population indienne.

A) l'hindouisme et le bouddhisme
    Aujourd'hui, on peut compter environ 977 millions d'hindouistes en Inde (c'est la religion la plus représentée). L'hindouisme fait partie des plus vieilles religions du monde (qui est encore pratiqué). Cette religion remonte à la civilisation de l'Indus, c'est à dire au IIIème millénaire avant Jésus Christ. De plus, cette religion fait partie des plus répandue dans le monde avec l'Islam et le Christianisme, d'ailleurs une certaine rivalité s'est révélé en Inde entre ces trois religions ce qui a créé plusieurs conflits. Cela a posé de gros problèmes à l'Inde au niveau social mais surtout au niveau économique: certaines régions indiennes refusent de s'échanger leurs produits locaux ce qui a «paralysé» (durant une certaine période) tout le Nord de l'Inde.


     Le nombre de bouddhiste en Inde est estimé à 7,8 millions de personnes. Cette religion est né dans le Nord de l'Inde, d'ailleurs elle est pratiqué par des tibétains et par des ex-intouchables, ce qui représente une minorité de la population. Et depuis plusieurs années, de plus en plus de membres de la classe moyenne commencent à s'intéresser à cette religion ce qui prouve que la culture ne régresse pas avec la modernisation de la société (société de consommation) mais elle est renforcée par l'arrivée de nouveaux fidèles. On en déduit que pour l'instant la croissance économique indienne et la mondialisation n'ont pas une grande influence sur les rites culturels ancestraux (les religions gagnent en importance avec le temps). D'ailleurs de plus en plus d'écoles bouddhistes s'installent, notamment au centre de l'Inde, pour essayer d'étendre la religion.

B) Jaïnisme, Sikhisme et le Parsisme
     On peut compter 5,1 millions de Jaïnes en Inde et la plupart de ces fidèles vivent au Mâhârâstra (état du centre Ouest de l'Inde).
     Cette religion repose sur le respect absolu de toutes formes de vies, ce qui veut dire que les fidèles de cette religion ne peuvent pas exercé une majorité de métiers et c'est pour cela que la plupart des jaïnes vivent dans la pauvreté et ils sont peu pris au sérieux. De plus avec l'entrée du pays dans la société de consommation, cette religion risque fort de disparaître et dans ce cas on pourra dire que la croissance économique indienne aura fortement influencé les rites culturels.
    Le Sikhisme compte 25,2 millions de membres, et la plupart des Sikh vivent au Penjab (état du Nord-Ouest de l'Inde) et ils sont très présent dans l'armée (car les Sikh ont un grand respect pour leurs ancêtres et cette religion est né au sein même de l'armée indienne).
    En ce qui concerne le Parsisme, il est difficile de savoir exactement combien de fidèles font partie de cette religion car elle est présente dans dix pays, mais cette religion perd de plus en plus d'importance en Inde avec l'arrivée de la société de consommation (tout comme les Jaïnes, la croissance économique du pays a des conséquences graves pour l'avenir de cette religion).



C) l’Islam, le Christianisme et les Juifs
    Il existe une très forte rivalité entre les musulmans et les chrétiens (en Inde) depuis un grand nombre d'années. D'ailleurs cette rivalité s'est renforcé ce qui a créé plusieurs conflits meurtriers. L'Islam est fortement représenté en Inde (13,2% de la population).
    Le Christianisme prend moins d'importance en Inde mais il est de plus en plus respecté notamment grâce à sa forte notoriété, les écoles chrétiennes représentent la bonne éducation et elles commencent à être instaurées dans chaque état de l'Inde.
    Les Juifs sont surtout concentrés dans les états centraux de l'Inde mais leurs institutions cherchent à s'étendre au Nord et au Sud car ils sont conscients que leur religion est en voie de disparition avec la montée du Sikhisme.

b) Les traditions et les coutumes
    Il faut savoir que l'Inde regorge de coutumes toutes différentes les unes que les autres, celles-ci varient selon les régions, la religion et selon les castes.

A) la tolérance
    La tolérance est fortement présente dans la religion hindoue, elle tolère l'existence de dieux qui n'appartiennent pas l'hindouisme. C'est pour ça que les hindouistes sont particulièrement non-violents. Cette tolérance a été instaurée par Gandhi et celle-ci a été très efficace notamment pour les échanges avec les autres religions (sauf avec les bouddhistes où il y a eu plusieurs désaccords).


B) la danse
    La danse traditionnelle indienne a été inventée au IIème siècle avant Jésus Christ, elle peut être classique, populaire ou contemporaine. Mais ces danses varient selon les régions, par exemple, dans le Nord de l'Inde la danse la plus représentée est le Kathac. A l'époque, la danse était réservée qu'aux élites mais petit à petit, cet univers s'est ouvert à toutes les populations et la danse est représentée à tous les niveaux. C'est à dire qu'aujourd'hui on se sert de la danse comme un moyen pour gagner de l'argent. On peut dire que, dans ce cas-là, la culture s'est mélangée avec l'économie.


C) la musique
    En Inde, la musique est représentée comme un art divin. On trouve deux grandes écoles de musique en Inde: le style Hindustani au Nord et le style Carnatique au Sud. Contrairement à la danse, la musique a une tradition plus populaire, elle est souvent associée à la vie rurale.


4) le cinéma
     Le cinéma est un art très populaire en Inde. Le cinéma est une partie intégrante de la société indienne car elle est en quelque sorte son miroir.


5) le style vestimentaire
    La tenue vestimentaire change selon les régions, les religions, les castes et les sexes. Par exemple les femmes sont priées de porter le sari. Ces lois vestimentaires s'adressent surtout aux femmes (elles doivent être en robe ou bien porté un sari, les couleurs peuvent variées selon les régions ou les religions). Toutefois, le style vestimentaire occidental se développe de plus en plus dans la société indienne ce qui montre que la mondialisation a de fortes conséquences sur la culture du pays.








c) Les langues

    Le gouvernement indien reconnaît 23 langues officielles mais il existe aussi beaucoup de langues régionales et un grand nombre de dialectes (environ 4000 langues différentes). Les langues indiennes n’utilisent pas l’alphabet latin mais un alphabet dérivé du Brahmi.
    L’anglais a été pendant longtemps une langue parlée par l’élite et la haute bourgeoisie indienne est désormais pratiquée comme une langue de « secours » par une grande partie de la population (on distingue une grande variété d’accents qui varie selon la région ou la classe sociale). Environ 15 millions d’indiens parlent l’anglais ce qui fait environ 1,5%de la population. Mais l’anglais est la langue maternelle de 400 000 indiens qui sont souvent de descendance britannique, ils se situent souvent en milieu urbain, ce qui n’empêche pas l’anglais d’être relativement présent sur tout le territoire sauf dans quelques rares régions isolées.
    L’hindi qui est la langue maternelle dans l’Etat de Uttar Pradesh est la langue la plus parlée et comprise par une grande majorité de la population indienne et plus précisément au nord de l’Inde.

    Après cette étude, on en déduit que la culture indienne est très influencé par sa croissance économique notamment avec l'arrivée de la société de consommation.
    Cette influence peut avoir des conséquences négatives (les échanges sont limités) ou positives (la culture fusionne avec l'économie et cela donne un bonus économique). Ces influences dépendent des régions, des religions, des castes et enfin des sexes.
L’Inde ne possède pas que des écarts culturels mais aussi de grands écarts de richesses.


2) L'Inde, entre bidonvilles et centres d'affaires !

a) Economie

1) Un état fédéral aux régions inégales économiquement
Il y a en Inde de grandes disparités économiques. Cette disparité dépend de plusieurs facteurs comme la situation géographique de l’État.
    En effet, les états les plus riches sont ceux qui ont un accès sur la mer ou ceux qui sont frontaliers d'un pays voisin. Ainsi le Gujarat, le Karnataka, le Kérala, le Mizoram, l'Himachal Pradesh, le West Bengal (pour n'en citer que quelques-uns) sont des états qui ont un taux d’alphabétisation très élevé, 94 % pour le Kérala pour une grande population; 33 387 677. Ils ont une économie basé sur le commerce, le service, l'informatique comme à Bengladore, dans le Karnataka, qui accueille la «Silicone valley indienne». On remarque que depuis le début de l'écriture de l'histoire du pays, ce sont toujours les zones ou les régions côtières qui sont riches, et ce sont les commerçants qui se sont enrichis.
    Les états au centre, par contre, ont moins de revenu, ils sont plus ruraux et vivent aux dépends de l'agriculture, comme le Rajahstan, même si des entreprises ont décidé d'investir, et de construire dans ces contrées des infrastructures. On constate que les états du centre du sous-continent ont souvent fait l'objet d'un retard économique par rapport aux autres, du fait qu’ils se refermaient sur eux-mêmes, en ne commerçant pas avec les étrangers.
CO FR 2


2) Une forte influence des religions sur l’économie
    On peut aussi constater que les religions ont une forte influence sur l'économie du pays. Des régions connaissant une grande minorité, voire une majorité, d'une religion autre que l'hindouisme sont des foyers d'attractivités, comme la ville de Bombay, très influencée par les Parsis, ou Goa pour les Jaïnes, et Kerala, Mizoram, et Pondichéry pour les chrétiens.
    On peut aussi remarquer que le système des castes, hiérarchique et irréversible, obtenu de naissance, donne à des personnes un métier en fonction de la caste (artisans, agriculteurs …). Et donc ainsi, indirectement le système des castes crée une ségrégation et une inégalité. D'autant plus qu'il n'y a pas d'élévation possible par mariage.
    Il n'est donc pas rare que les castes les plus basses vivent dans des bidonvilles ou slums (d'où le film «slumdog millionaire»), et y soient condamnée. Il peut cependant qu'un individu décide de rompre la tradition, en mettant de côté le système des caste pour apprendre un métier, qu'il n'a pas le droit de pratiquer, ou qui ne figure pas dans le système, informaticien par exemple.

    L'hindouisme est une religion très présente en Inde mais la plupart de ces membres sont aujourd'hui des intouchables. Certains intouchables, et autres membres des castes basses sont très riches, cela tranche radicalement avec la place qu'ils occupent dans le système de castes. Ils sont donc enviés alors qu'ils sont dans des castes plutôt repoussoirs. Il y a une contradiction entre la culture et l'économie.

    L’Inde évolue depuis l'ouverture de ses marché, et a décidé de dénombrer sa population, afin de connaître le niveau de plusieurs problèmes, comme le taux des femmes par rapport aux hommes, ou encore le nombre d'habitants dans les bidonvilles. En effet l'Inde et le pays qui a le plus gros bidonville, il se situe à côté de Bombay, la première ville du pays et s’appelle Dharavi.


b) Libéralisme
    Avec l’ouverture des marchés indiens, après la chute de l'URSS et de l'idéologie communiste, à laquelle Delhi n'était pas insensible, de nombreux investisseurs friands d'économiser de la monnaie grâce aux coûts du travail peu chère, se sont rués. Mais le système politique lié au communisme n'a pas changé, et n'est pas réellement libéral. Beaucoup de fonctionnaires occupent encore des postes, dans des compagnies gouvernementales, alors que le marché aurait dû être ouvert à tous. Cela représente 20 millions de postes, payés inutilement.
Les pouvoirs publics indiens affichaient leur bonheur de voir les investisseurs étrangers, mais les infrastructures ne sont pas à jour et date de la guerre froide, ainsi les mises aux normes coûtent, et l'état indien accepte difficilement de payer les travaux. Cela handicape ces entreprises qui sont obligées, elles-mêmes, de réaliser ces travaux liés à l’électricité, ou aux axes de circulations.
Enfin le développement de l'Inde est grand, et n'est pas encore réalisé en totalité, mais déjà elle faits parti du «top ten» des plus gros pays pollueurs et représente 4,4 % des rejets de CO2 dans l'atmosphère. L'avenir pour la planète est plus qu'incertain quand on remarque que les deux géants asiatiques, le dragon chinois et l'éléphant indien, ne sont qu'en période économique transitaire.

1 commentaire:

  1. Très bon article. Cependant, il ne traite pas assez de l'aspect moderne du pays en comparaison avec l'aspect traditionnel du pays. Sinon, très bon travail.

    RépondreSupprimer