III/Un
pays encore dominé par la tradition
A/Prédominances
des traditions
1)
Poids de la religion
Le
modèle traditionnel indien consacre la prédominance de l'instance
religieuse et de son rôle prépondérant dans la vie sociale de
l'individu. Etudier l'Inde ancestrale c'est forcément étudier le
concept religieux et son implication dans la société. Pourquoi ces
traditions ne changent-elles pas suite à la définition de normes
laïques dans la Constitution ? Pourquoi peut-on dire que la
croissance économique pourtant exponentielle du sous-continent
indien ne parvient-elle pas à ébranler des codes et des normes
millénaires et à fortiori dépassés ?
a)
Le système des castes, un groupe social !
Par définition une caste est un groupe social secondaire issu de la
stratification sociale. Plus précisément il s'agit d'un groupe
endogame, héréditaire et hiérarchisé par rapport aux autres
castes. L'Inde se caractérise par une organisation stricte et
extrêmement développée de ce système social.
Plus
particulièrement on distingue sous l'appellation grossière de
castes (caste vient du portugais casta
qui signifie pur) deux concepts liés
mais divergents : le varna
et la jati. Le
premier désigne la couleur, l'aspect ou encore la forme physique. Le
second peut se définir comme la naissance. Fondamentalement le varna
comprend quatre groupes qui constituent en quelque sorte la base de
la société indienne. Ces groupes seraient d'après un mythe hindou
issu du corps de Bhrama, le créateur suprême. On distingue comme
varna; les brahmanes, sortis de la bouche du créateur, (il s’agit
des prêtres et des enseignants et c’est la caste la plus élevée),
les kshatriyas, nés des bras du dieu, (les guerriers, les princes et
les rois), les vaishyas, issus des cuisses de Brahmâ, ( les
commerçants, les agriculteurs et les artisans). la dernière caste
est celle des serviteurs, sortis des pieds du dieu, ce sont les
shudras. Enfin il existe une catégorie que l'on pourrait qualifier
d'hors castes: les intouchables.
La jati peut se définir comme un système de corporation, défini à
une échelle supérieure que les varnas.
Plus
qu’une simple hiérarchisation de la société les castes
correspondent pour les hindous a un degré de pureté lié au karma.
Ainsi on comprend pourquoi les hindous sont particulièrement
attachés à cette tradition millénaire qui compose en quelque sorte
la base fondamentale de leur société et de toute vie sociale.
b)
Une démocratie indienne laïque ?
L’indépendance
de 1947, et la Constitution qui en découle consacre fondamentalement
les principes démocratiques libéraux et plus particulièrement
l'égalité (sociale, juridique,..) entre tous les citoyens et donc
logiquement
la fin du système de stratification sociale connus plus communément
sous les patronymes de castes.
En "brisant" un système vieux de trois millénaires,
l’Inde a donc effectué une véritable révolution sociale dans la
mesure ou l'hindouisme compte dans le pays 80°/ de la population.
Cependant, le système des castes n'a pas été réellement déclaré
comme illégal puisque on a considéré que son existence était
purement fictive. (Paradoxalement
l'article 15 de la constitution interdit toute discrimination fondée
sur les castes ...) .Cette véritable
impasse législative a été souhaitée par un grand nombre
d'indiens, comme le Mahatma
Gandhi attachés à leur culture, c'est à dire à l’hindouisme et
aux castes. Détruire le système des castes aurait été pour
beaucoup d'entre eux, détruire l’Inde tout simplement puisque la
religion hindouiste, est le seul lien unificateur de la nation.
Ainsi
décrire l'Inde comme un pays occidental moderne à quelques
exceptions près , depuis son nouveau statut de
géant asiatique, serait assurément
commettre une erreur abyssale puisque le sous-continent démure ancré
a une base sociale préexistante fondamentalement et
institutionnellement, très différente de l'occident...
Toutefois
au final, l’Inde est aujourd'hui considérée comme un pays laïque,
(à tort ou à raison!) puisque elle fonde son socle démocratique
sur des valeurs libérales et égalitaires.
c)Une
dure réalité qui s'oppose aux idéaux de la Constitution
Aujourd'hui, même si l'Inde évolue même si elle mute
progressivement vers de nouvelles bases culturelles, même si à
l'heure de la mondialisation elle reçoit de multiples influences de
l'étranger elle n'en demeure pas moins un pays profondément lié au
système des castes et à son implication.
Ainsi le concept d’appartenance à une caste est toujours très
présent dans les esprits et demeure un fait social intériorisé par
tous. Plus précisément il est également lié à un concept que
l'on pourrait qualifier d'homogamie sociale puisque la hiérarchie et
l'intouchabilité sont des déterminants sociaux importants en Inde.
Pour exemple il est usuel de placer sa caste dans les annonces
matrimoniales dans le but de trouver un(e) partenaire du même rang
permettant ainsi une reproduction sociale à l'avenir.
Le système des castes rend la condition des intouchables
particulièrement inégalitaire car ils sont considérés comme
impurs et sont méprisés par les castes supérieures. De plus toute
mobilité sociale leur est interdite. Malgré l’abolition des
castes, la ségrégation liée à la pureté demeure bien présente
dans les esprits. Encore aujourd’hui, les intouchables sont
victimes de violences ou encore de viols. L’entrée de certains
temples leur est toujours interdite. Pour échapper à leur misérable
condition, des intouchables se sont convertis en masse au bouddhisme,
ou encore au christianisme.
Ainsi pouvons-nous affirmer que la croissance économique influe sur
les bases mêmes d'une société? A l'heure actuelle la réponse est
évidemment négative ! Toutefois il convient de placer certaines
réserves sur ce point puisque la croissance économique indienne est
relativement récente et de ce fait ne touche pas toutes les couches
d'une population hétérogène.
2)
Pression familiale
a)
Mariages arrangés
La plupart du temps, les Indiens ne se marient pas par amour, mais
plutôt par besoin financier. C'est le mariage arrangé. C'est en
Inde une coutume matrimoniale.
Les deux prétendants sont issus de deux familles de la même caste.
La famille de la fiancée se doit de payer une dot à l'autre
famille. Cette dot se compte souvent en bien matériel (des scooters,
des téléviseurs), certaines familles préférant proscrire la dot
en monnaie.
Un mariage de ce type, en Inde est comparable à un investissement
sur le long terme. C'est pourquoi les familles qui doivent des dots
s'endettent fortement pour arriver à leurs fins, pour conclure cette
union, cela peut aller jusqu'à 15 ans. L'amour entre les deux
prétendants n'est donc pas obligatoire, il arrive souvent que le
mariage se déroule alors que les deux intéressés ne se soient
jamais rencontrés.
Avant le mariage, poids de la tradition oblige, de nombreux
spécialistes (comme des astrologues) examinent les deux amoureux,
afin de déterminer si cette union sera fructueuse pour les deux
familles, si elle doit simplement avoir lieu. Dans le cas d'une
réponse négative des savants, les négociations entre les deux
partis seront interrompues et abandonnées.
On constate qu’après la modernisation du pays, par le biais des
télécommunications, principalement grâce à internet (qui a pris
une très grande place dans la vie des familles en Inde), cette
pratique a évolué. En effet de nombreux sites sur la toile ont
fleuris, ils prétendent être la solution pour le mariage arrangé
au XXI ème siècle, en mettant en relation les familles. On peut
donc ainsi remarquer que la modernité ne s’est pas opposée aux
traditions et qu’au contraire, elle les soutient. Les nouvelles
techniques qui auraient pu servir d’échappatoire à la coutume,
l’ont au contraire renforcée. Ainsi il est fréquent encore
aujourd’hui que cette pratique soit toujours perdurée, par les
familles bourgeoises. Certaines familles ont cependant fait le choix
de donner à leurs filles le droit de réaliser des études
supérieures. On assiste également aujourd’hui à des mariages
inter castes, c’est à dire avec des personnes qui ne sont pas
issues de la même classe. Ce dernier type de mariage n’est pas en
accord avec le système des castes.
b)
Position de la femme
La femme est sous la tutelle des hommes (son père, ses frère puis
son mari) et des personnes plus âgés qu'elle (la belle-mère). Elle
est toute sa vie au service des autres. Si elle est veuve elle ne
pourra se remarier.
La femme a su accepter cette vie en Inde, et à vivre avec, assumant
son rôle auprès de sa famille mais gérant des affaires externes à
la famille et liés dans la vie politique, économique du pays, comme
Indira Grandi, premier ministre de l'Inde. D'ailleurs on compte plus
de femmes ministre que de membres au parlement durant toute
l'histoire de l'Inde. Certaines femmes militent pour l'émancipation
de la femme. Cela a eu pour conséquence l'admission du droit de vote
des femmes en 1926.
On peut
aussi noter que de plus en plus de femmes font des études
supérieures, contrastant avec la pratique du mariage arrangé,
toujours courante.
B/Divergences
culturelles et économiques
1)
L'Inde, un grand centre culturel
On peut qualifier l’Inde comme un grand pays multiculturel, car on
y trouve beaucoup de pratiques, de langues, de coutumes, et de
monuments qui peuvent être inspirés par l'architecture de l'Islam,
ou encore celles des mogholes comme le Taj Mahal.
La culture indienne provient de multiples traditions dues à plusieurs invasions, mouvements migratoires et de colonisation qui ont laissé des traces dans l’histoire du pays.
a) Les religions
Il y a un grand nombre de religions en Inde dont les principales
sont l’hindouisme (80,7%) et l’Islam (13,2%). On trouve aussi
quelques jaïns (0,4%), des sikhs (2%), des parsis, des bouddhistes
(0,6%), des juifs et des chrétiens (2,4%). Il faut savoir qu'on peut
trouver d'autres religions (mais ces dernières comptent très peu de
membres). On en déduit donc qu'il y a autant de religions que
d'habitants, ce qui peut limiter (dans certain cas) les échanges
économiques au sein même de l'Inde (toutes les religions ne
possèdent pas les mêmes idéaux). Les religions en Inde peuvent
être : soit très anciennes comme le bouddhisme, soit le fruit de
rencontres culturelles avec d'autres sociétés comme l'islam, lors
de l'invasion qui s'est déroulé pacifiquement du XIII au XVI ème
siècle, ou encore comme le christianisme et le judaïsme, qui pour
celles-ci, correspondent à l'arrivée des européens au XVI ème
siècle, c’est à dire des Portugais, des Français, et des
Anglais.
Il reste encore des religions originaires de l’Inde qui ne se sont
pas expatrié en dehors du sous-continent comme les animistes
(respect de la nature), notamment dans les groupes tribaux au centre
du pays qui représente 0,035% de la population indienne.
A) l'hindouisme et le
bouddhisme
Aujourd'hui, on peut compter environ 977 millions d'hindouistes en
Inde (c'est la religion la plus représentée). L'hindouisme fait
partie des plus vieilles religions du monde (qui est encore
pratiqué). Cette religion remonte à la civilisation de l'Indus,
c'est à dire au IIIème millénaire avant Jésus Christ. De plus,
cette religion fait partie des plus répandue dans le monde avec
l'Islam et le Christianisme, d'ailleurs une certaine rivalité s'est
révélé en Inde entre ces trois religions ce qui a créé plusieurs
conflits. Cela a posé de gros problèmes à l'Inde au niveau social
mais surtout au niveau économique: certaines régions indiennes
refusent de s'échanger leurs produits locaux ce qui a «paralysé»
(durant une certaine période) tout le Nord de l'Inde.
Le nombre de bouddhiste en Inde est estimé à 7,8 millions de
personnes. Cette religion est né dans le Nord de l'Inde, d'ailleurs
elle est pratiqué par des tibétains et par des ex-intouchables, ce
qui représente une minorité de la population. Et depuis plusieurs
années, de plus en plus de membres de la classe moyenne commencent à
s'intéresser à cette religion ce qui prouve que la culture ne
régresse pas avec la modernisation de la société (société de
consommation) mais elle est renforcée par l'arrivée de nouveaux
fidèles. On en déduit que pour l'instant la croissance économique
indienne et la mondialisation n'ont pas une grande influence sur les
rites culturels ancestraux (les religions gagnent en importance avec
le temps). D'ailleurs de plus en plus d'écoles bouddhistes
s'installent, notamment au centre de l'Inde, pour essayer d'étendre
la religion.
B) Jaïnisme, Sikhisme et
le Parsisme
On peut compter 5,1 millions de Jaïnes en Inde et la plupart de ces
fidèles vivent au Mâhârâstra (état du centre Ouest de l'Inde).
Cette religion repose sur le respect absolu de toutes formes de vies,
ce qui veut dire que les fidèles de cette religion ne peuvent pas
exercé une majorité de métiers et c'est pour cela que la plupart
des jaïnes vivent dans la pauvreté et ils sont peu pris au sérieux.
De plus avec l'entrée du pays dans la société de consommation,
cette religion risque fort de disparaître et dans ce cas on pourra
dire que la croissance économique indienne aura fortement influencé
les rites culturels.
Le Sikhisme compte 25,2 millions de membres, et la plupart des Sikh
vivent au Penjab (état du Nord-Ouest de l'Inde) et ils sont très
présent dans l'armée (car les Sikh ont un grand respect pour leurs
ancêtres et cette religion est né au sein même de l'armée
indienne).
En ce qui concerne le Parsisme, il est difficile de savoir exactement
combien de fidèles font partie de cette religion car elle est
présente dans dix pays, mais cette religion perd de plus en plus
d'importance en Inde avec l'arrivée de la société de consommation
(tout comme les Jaïnes, la croissance économique du pays a des
conséquences graves pour l'avenir de cette religion).
C) l’Islam, le
Christianisme et les Juifs
Il existe une très forte rivalité entre les musulmans et les
chrétiens (en Inde) depuis un grand nombre d'années. D'ailleurs
cette rivalité s'est renforcé ce qui a créé plusieurs conflits
meurtriers. L'Islam est fortement représenté en Inde (13,2% de la
population).
Le Christianisme prend moins d'importance en Inde mais il est de plus
en plus respecté notamment grâce à sa forte notoriété, les
écoles chrétiennes représentent la bonne éducation et elles
commencent à être instaurées dans chaque état de l'Inde.
Les Juifs sont surtout concentrés dans les états centraux de l'Inde
mais leurs institutions cherchent à s'étendre au Nord et au Sud car
ils sont conscients que leur religion est en voie de disparition avec
la montée du Sikhisme.
b)
Les traditions et les coutumes
Il faut savoir que l'Inde regorge de coutumes toutes différentes
les unes que les autres, celles-ci varient selon les régions, la
religion et selon les castes.
A) la tolérance
La tolérance est fortement présente dans la religion hindoue, elle
tolère l'existence de dieux qui n'appartiennent pas l'hindouisme.
C'est pour ça que les hindouistes sont particulièrement
non-violents. Cette tolérance a été instaurée par Gandhi et
celle-ci a été très efficace notamment pour les échanges avec les
autres religions (sauf avec les bouddhistes où il y a eu plusieurs
désaccords).
B) la danse
La danse traditionnelle indienne a été inventée au IIème siècle
avant Jésus Christ, elle peut être classique, populaire ou
contemporaine. Mais ces danses varient selon les régions, par
exemple, dans le Nord de l'Inde la danse la plus représentée est le
Kathac. A l'époque, la danse était réservée qu'aux élites mais
petit à petit, cet univers s'est ouvert à toutes les populations et
la danse est représentée à tous les niveaux. C'est à dire
qu'aujourd'hui on se sert de la danse comme un moyen pour gagner de
l'argent. On peut dire que, dans ce cas-là, la culture s'est
mélangée avec l'économie.
C) la musique
En Inde, la musique est représentée comme un art divin. On trouve
deux grandes écoles de musique en Inde: le style Hindustani au Nord
et le style Carnatique au Sud. Contrairement à la danse, la musique
a une tradition plus populaire, elle est souvent associée à la vie
rurale.
4) le cinéma
Le cinéma est un art très populaire en Inde. Le cinéma est une
partie intégrante de la société indienne car elle est en quelque
sorte son miroir.
5) le style vestimentaire
c)
Les langues
Le gouvernement indien reconnaît 23 langues officielles mais il
existe aussi beaucoup de langues régionales et un grand nombre de
dialectes (environ 4000 langues différentes). Les langues indiennes
n’utilisent pas l’alphabet latin mais un alphabet dérivé du
Brahmi.
L’anglais a été pendant longtemps une langue parlée par l’élite
et la haute bourgeoisie indienne est désormais pratiquée comme une
langue de « secours » par une grande partie de la population (on
distingue une grande variété d’accents qui varie selon la région
ou la classe sociale). Environ 15 millions d’indiens parlent
l’anglais ce qui fait environ 1,5%de la population. Mais l’anglais
est la langue maternelle de 400 000 indiens qui sont souvent de
descendance britannique, ils se situent souvent en milieu urbain, ce
qui n’empêche pas l’anglais d’être relativement présent sur
tout le territoire sauf dans quelques rares régions isolées.
L’hindi qui est la langue maternelle dans l’Etat de Uttar
Pradesh est la langue la plus parlée et comprise par une grande
majorité de la population indienne et plus précisément au nord de
l’Inde.
Après cette étude, on en déduit que la culture indienne est très influencé par sa croissance économique notamment avec l'arrivée de la société de consommation.
Cette influence peut avoir des conséquences négatives (les échanges
sont limités) ou positives (la culture fusionne avec l'économie et
cela donne un bonus économique). Ces influences dépendent des
régions, des religions, des castes et enfin des sexes.
L’Inde ne
possède pas que des écarts culturels mais aussi de grands écarts
de richesses.
2)
L'Inde, entre bidonvilles et centres d'affaires !
a)
Economie
1)
Un état fédéral aux régions inégales économiquement
Il y a en Inde de grandes disparités économiques. Cette disparité
dépend de plusieurs facteurs comme la situation géographique de
l’État.
En effet, les états les plus riches sont ceux qui ont un accès sur
la mer ou ceux qui sont frontaliers d'un pays voisin. Ainsi le
Gujarat, le Karnataka, le Kérala, le Mizoram, l'Himachal Pradesh, le
West Bengal (pour n'en citer que quelques-uns) sont des états qui
ont un taux d’alphabétisation très élevé, 94 % pour le Kérala
pour une grande population; 33 387 677. Ils ont une économie basé
sur le commerce, le service, l'informatique comme à Bengladore, dans
le Karnataka, qui accueille la «Silicone valley indienne». On
remarque que depuis le début de l'écriture de l'histoire du pays,
ce sont toujours les zones ou les régions côtières qui sont
riches, et ce sont les commerçants qui se sont enrichis.
Les états au centre, par contre, ont moins de revenu, ils sont plus
ruraux et vivent aux dépends de l'agriculture, comme le Rajahstan,
même si des entreprises ont décidé d'investir, et de construire
dans ces contrées des infrastructures. On constate que les états du
centre du sous-continent ont souvent fait l'objet d'un retard
économique par rapport aux autres, du fait qu’ils se refermaient
sur eux-mêmes, en ne commerçant pas avec les étrangers.
CO FR 2
2)
Une forte influence des religions sur l’économie
On peut aussi constater que les religions ont une forte influence
sur l'économie du pays. Des régions connaissant une grande
minorité, voire une majorité, d'une religion autre que l'hindouisme
sont des foyers d'attractivités, comme la ville de Bombay, très
influencée par les Parsis, ou Goa pour les Jaïnes, et Kerala,
Mizoram, et Pondichéry pour les chrétiens.
On peut aussi remarquer que le système des castes, hiérarchique et
irréversible, obtenu de naissance, donne à des personnes un métier
en fonction de la caste (artisans, agriculteurs …). Et donc ainsi,
indirectement le système des castes crée une ségrégation et une
inégalité. D'autant plus qu'il n'y a pas d'élévation possible par
mariage.
Il n'est donc pas rare que les castes les plus basses vivent dans des
bidonvilles ou slums (d'où le film «slumdog millionaire»), et y
soient condamnée. Il peut cependant qu'un individu décide de rompre
la tradition, en mettant de côté le système des caste pour
apprendre un métier, qu'il n'a pas le droit de pratiquer, ou qui ne
figure pas dans le système, informaticien par exemple.
L’Inde évolue depuis l'ouverture de ses marché, et a décidé de
dénombrer sa population, afin de connaître le niveau de plusieurs
problèmes, comme le taux des femmes par rapport aux hommes, ou
encore le nombre d'habitants dans les bidonvilles. En effet l'Inde et
le pays qui a le plus gros bidonville, il se situe à côté de
Bombay, la première ville du pays et s’appelle Dharavi.
b) Libéralisme
Avec l’ouverture des marchés indiens, après la chute de l'URSS
et de l'idéologie communiste, à laquelle Delhi n'était pas
insensible, de nombreux investisseurs friands d'économiser de la
monnaie grâce aux coûts du travail peu chère, se sont rués. Mais
le système politique lié au communisme n'a pas changé, et n'est
pas réellement libéral. Beaucoup de fonctionnaires occupent encore
des postes, dans des compagnies gouvernementales, alors que le marché
aurait dû être ouvert à tous. Cela représente 20 millions de
postes, payés inutilement.
Les pouvoirs publics indiens affichaient leur bonheur de voir les
investisseurs étrangers, mais les infrastructures ne sont pas à
jour et date de la guerre froide, ainsi les mises aux normes coûtent,
et l'état indien accepte difficilement de payer les travaux. Cela
handicape ces entreprises qui sont obligées, elles-mêmes, de
réaliser ces travaux liés à l’électricité, ou aux axes de
circulations.
Enfin le développement de l'Inde est grand, et n'est pas encore
réalisé en totalité, mais déjà elle faits parti du «top ten»
des plus gros pays pollueurs et représente 4,4 % des rejets de CO2
dans l'atmosphère. L'avenir pour la planète est plus qu'incertain
quand on remarque que les deux géants asiatiques, le dragon chinois
et l'éléphant indien, ne sont qu'en période économique
transitaire.
Très bon article. Cependant, il ne traite pas assez de l'aspect moderne du pays en comparaison avec l'aspect traditionnel du pays. Sinon, très bon travail.
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