I/ Le
nouveau visage de l'Inde
A/ Historique
L’Inde a connu une histoire riche en changements et en
bouleversements. Ces mutations l'ont faite grandir, évoluer, ont
nourri sa culture et ses traditions. Berceau d'une civilisation
millénaire, ses richesses ont toujours attirées l'étranger.
Plusieurs vagues d'envahisseurs s'y sont succédées; Grecs, Huns,
Scythes, Arabes, Turcs, Portugais, et Anglais.
Le premier choc culturel correspond donc à la conquête d'Alexandre
le Grand, qui arrivé jusqu’à l'Indus en -326, dût renoncer sous
l'impulsion de son armée épuisée, et effrayée par sa folie
conquérante. Anecdotiquement, il laissa derrière lui douze autels
monumentaux pour chacun des dieux de l’Olympe, et érigea une
colonne sur laquelle il fit graver « Ici s’est arrêté Alexandre
». Cette rencontre est le premier choc culturel d'une longue série
qui modifia l'économie de ce pays, marqué par une diversité
ethnique, religieuse, linguistique au sein même du sous-continent.
Étudier l'histoire de l'Inde, c’est s'intéresser à de multiples
chocs culturels qui ont profondément bouleversé l'économie de ce
sous-continent, et c'est surtout se pencher sur plusieurs périodes
de mutations importantes: le sultanat de Delhi, l'Empire Moghol,
l'arrivée des Portugais, la colonisation Britannique et la période
post-indépendance.
1)
Le Sultanat de Delhi et Empire Moghol
L’islam a marqué l'histoire de l'Inde au cours des époques
médiévales et modernes (X-XVI ème siècle).
a)
L'islamisation des régions côtières
La présence des hindous sur l'océan est inexistante. Leur culture
est formelle à ce sujet, la mer est impure. Le marché maritime est
donc réalisé entièrement par les voisins frontaliers des hindous:
musulmans, juifs, chrétiens, jaïns (religion basée sur le Karma,
considère le monde comme infini où les hommes et les animaux se
réincarnent en d'autres espèces qui dépendent de leur bonnes ou
mauvaises actions). Les musulmans sont ceux qui ont pris le plus
d'importance à l'époque, après les hindous. L'expansion musulmane
dans l'océan indien s'est déroulée de manière pacifique durant
les longs séjours des Arabes sur les côtes indiennes.
Lors
de ces escales, les voyageurs étaient tenus à l'écart de la
société locale (étant considérés comme des intouchables). Leurs
adaptation à la société indienne, ne pouvait se faire qu'avec les
femmes de basses castes, les seules qui acceptaient de les nourrir,
et de se lier à eux. Cela pouvait aller jusqu'au muta,
une forme de mariage propre aux institutions islamiques qui
permettaient aux marins de trouver une famille dans chacun des ports
où ils accostaient. Les enfants nés de ces unions appartenaient à
leur mères, à condition de respecter la foi islamique. Les
musulmans pouvaient rester mais devaient suivre des devoirs:
respecter l'ordre établi, ne pas consommer de viandes bovines ni
d’interférer dans le système des castes, s’acquitter des impôts
et participer à la défense du territoire.
De cette façon, des communautés musulmanes se développèrent en
marge des Empires Bouddhique, et Brahmanique. Ces populations issues
des littoraux construisent rapidement un réseau commercial marin,
avec d'autres peuples Arabo-musulmans. De cette position de marchands
qui leur donne richesses et relations (externes et internes au pays),
ces peuples prirent de en plus de pouvoir dans les villes, et les
régions côtières. Cela s'illustre par la construction de mosquées,
et d'écoles coraniques en Inde, par les Pardeshis (marchands
musulmans).
b)
Les invasions turcos-afgannes et leur conséquences
L’intérêt de la Perse pour le sous-continent indien a été
suscité après la parution du livre de Al-Biruni où il affirme que
la grandeur de l'Inde ne se fera qu'avec celle de l'Islam. Cette
politique de conquête est une «réforme islamique» et est
renforcée aux XIème siècle par la transition de la culture
musulmane vers la culture islamique plus demandeuse de pouvoirs et de
terres. Al-Biruni poussa donc à l'époque Mahmoud de Ghaznî
(dirigent de l'empire ghaznévide) à entreprendre des campagnes
militaires en Inde en 986. Mais ce manuscrit n'eut pas que des
répercussions du vivant de l'auteur, il en eut de même des siècles
après, et c'est justement cet ouvrage qui a provoqué les invasions
turco-afgannes (du XII au XIVeme siècle),
Les invasions turco-afgannes, en Inde, se déroulent à la même
époque que les invasions du bassin méditerranéen en Europe, aux
dépends de l'Empire de Byzance. La guerre a pour but de diffuser une
culture, née en Perse, qui prône une religion l'islam et ses
fondement la charia et le Coran. Cet idéal a atteint le
Moyen-Orient, l'Asie centrale, l'Afrique du nord et et l'Espagne.
Les Hindous ne se souciaient pas de ces pratiques, en dehors de ces
terres. L’Inde était cependant très xénophobe envers les
melcchos, les «barbares» et se livrait davantage à des luttes
entre bouddhistes et hindous qu'à une ouverture sur le monde Arabe
puis Turc. Ils ont été même surpris par ces invasions. Et de ce
fait la guerre n'a pas duré longtemps, car dans la religion hindoue,
seul les ksatriyas, qui sont les soldats professionnels, ont le droit
de se battre (ils étaient donc en infériorité numérique).
Pendant
la période du sultanat de Dehli, les lois en vigueur sont basées
sur le coran et la charia (loi islamique), cependant les hindous
peuvent pratiquer leur religion, à condition de payer un impôt
prévu à cet effet; le jizya.
On
peut noter que la culture musulmane a inculqué aux hindous une
volonté de retranscrire l'histoire aux générations futures, une
envie de présenter le moment présent pour ne pas qu'il sombre dans
les couloirs du temps.
La
conjonction des mouvements religieux et politiques entraîne la
construction de structures économiques et sociales durables, qui
effacent progressivement le bouddhisme (présent depuis -IV eme
siècle). Les pouvoirs sont jalousement gardés par les musulmans,
ainsi les adeptes d'autres religions sont mis à l'écart. L'essor de
l'islam se conjugue donc avec un trafic maritime important, alors
même que l’intérieur des terres indiennes, fortement ancrées
dans les cultures ancestrales, se referment sur elles-mêmes. En
réaction à cette islamisation de l'Inde, l'Empire hindou
Vijayanâgara au sud de l'Inde est créé en 1336 (apogée en 1425),
ainsi que l'Empire Bouddhiste sur l'île de Ceylan.
c)
L’empire Moghol
Quant à la relation entre Empire moghol et non-musulmans, elle est
changeante, et dépend de la position de l'empereur même sur la
question. L'ouverture du pouvoir aux non-musulmans est-elle possible
? Les premiers moghols en Inde y ont répondu oui, ils étaient
perçus par les autres peuples musulmans comme des profanes. La
réponse positive des Moghols a changé bien des choses. Certains
postes étaient pourvus par des hindous. Ceci a engendré une
administration du territoire nouvelle, solide et durable, en rupture
avec celle du sultanat de Delhi qui persista jusqu'à l'arrivée des
anglais.
Cette organisation ne récolte pas que des accords favorables du
peuple. En effet, les musulmans qui détenaient les pouvoirs
politiques se retrouvent au second plan, au même niveau que les
non-musulmans.
L'Inde grâce à sa situation géographique propice au commerce
maritime a servi de base, ou d'étapes à de nombreux marchés entre
l’Asie (la Chine) et l'Europe, et le Moyen-Orient.
Les
moyens de transaction étaient pluriel; le troc, la monnaie (servant
de bien intermédiaire entre les différents biens ou services).
Les
produits échangés provient de l'exploitation des ressources
naturelles, poivre, gingembre, riz, coton, textiles, cannelle,
corail, cuivre, plomb, mercure, clous de girofles, noix, macis de
muscade, bétel, noix d'arec, opium, galbanum, camphre ,tamarins,
myrobolans, encens, eau de rose, benjoin, musc, siam, bois de santal,
armes, miroirs, meubles ouvragés, pierres et métaux précieux,
diamants, cornalines, agates, améthystes. Cela pouvait être
également des esclaves, des animaux, des chevaux.
2) Aspiration coloniale
a) Entrée en scène des compagnies de commerce
Le 20 mai 1498 trois caravelles espagnoles jettent l'ancre à Kappat au nord de Calicut. Aussitôt reconnus par les marchands maghrébins de la ville, le premier messager portugais déclare chercher "des Chrétiens et des épices". En 1488 Bartolomeu Dias double le cap de Bonne Espérance ouvrant les voies de l'Océan Indien aux portugais. Dix ans plus tard Vasco de Gama traverse la mer d'Oman et atteint Calicut. Sa rencontre avec la population locale se solde par un échec lié à un climat de méfiance entre les différents partis.
Cet échec se renforce en 1500 lors de l'expédition de Pedro Alvares Cabral: Suite a un différent, le comptoir de Calicut est assiégé et une quarantaine de portugais sont massacrés. En représailles l'armada portugaise bombarde la ville.
2) Aspiration coloniale
a) Entrée en scène des compagnies de commerce
Le 20 mai 1498 trois caravelles espagnoles jettent l'ancre à Kappat au nord de Calicut. Aussitôt reconnus par les marchands maghrébins de la ville, le premier messager portugais déclare chercher "des Chrétiens et des épices". En 1488 Bartolomeu Dias double le cap de Bonne Espérance ouvrant les voies de l'Océan Indien aux portugais. Dix ans plus tard Vasco de Gama traverse la mer d'Oman et atteint Calicut. Sa rencontre avec la population locale se solde par un échec lié à un climat de méfiance entre les différents partis.
Cet échec se renforce en 1500 lors de l'expédition de Pedro Alvares Cabral: Suite a un différent, le comptoir de Calicut est assiégé et une quarantaine de portugais sont massacrés. En représailles l'armada portugaise bombarde la ville.
En un
siècle les portugais dressent un réseau maritime immense fondé sur
une cinquantaine de points d'appui autour de l'océan indien et de la
mer de Chine (notamment à Ormuz, Colombo, Malacca, Macao et
Nagasaki) : en Inde même ils fondent une capitale Goa siège de
L'estado da India qui est constitué
lui-même de toute les possessions asiatiques.
b) Entrée en scène des compagnies de commerce
Les
profits commerciaux réalisés par les Portugais en Asie du Sud Est,
incitent près d'un siècle après,
les autres puissances européennes à investir les
Indes. Par le biais des compagnies de
commerce, les nations européennes constituent rapidement des Etats
dans l'Etat et morcellent de manière encore plus importante le
sous-continent.
Le 31
décembre 1600 Elizabeth Ière d'Angleterre accorde une charte royale
attribuant pour 15 ans le monopole du commerce dans l'océan Indien à
la Compagnie des Indes orientales. Elle est la première des
compagnies européennes fondées au XVIIème siècle dans le but de
coloniser le sous-continent indien. Son premier avant-poste est
établi à Surat dans l'actuel Gujarat en 1612. Plus tard, au cours
du siècle, l’East India Company installe d’autres comptoirs à
Madras, Bombay, et Calcutta, sous la protection de dirigeants locaux.
Après l'épisode du Trou Noir de Calcutta en 1756 et la victoire de
la Bataille de Plassey, la compagnie anglaise des Indes prend le
contrôle du Bengale. Dans les années 1850, les Anglais dominent la
majeure partie des Etats actuels de l'Inde, du Pakistan, du Sri Lanka
et du Bangladesh, soit en administrant les territoires directement
par le biais de la compagnie (Inde
britannique), soit en instaurant des
systèmes de protectorats avec des États princiers
Parallèlement
à l'anglaise, se créent presque simultanément la VOC (une
compagnie de commerce issue des provinces unies) en 1602 et dissoute
en 1799 ou encore la Compagnie française des Indes orientales créée
par Colbert en 1664 et une multitude d'autres compagnies qui entrent
rapidement dans une lutte commerciale et d'influences dans le cadre
de la domination du marché indien et de la route des épices. Transposées en Inde, les rivalités européennes trouvent un nouveau
théâtre d'action et ont une influence non négligeable sur
l'équilibre politique du pays. Cependant les Anglais restent au
final seuls maitres économiques du pays.
b)
Raj Britannique
1) La
révolte des cipayes (1857)
Ce
soulèvement, totalement inattendu et finalement sans lendemain,
trouve son origine dans l'armée du Bengale la plus importante des
trois armées de l'East india Company. Depuis le fiasco complet de
l'expédition d'Afghanistan en 1842 le mécontentement s'amplifie car
les soldats indigènes craignent qu'on les force à se convertir au
christianisme. Deux mesures données par les autorités militaires
britanniques en 1856 semblent fonder ces rumeurs. Tout d'abord le
General service enlisement act les
oblige à aller servir outre-mer pour compenser une pénurie de
troupe en Birmanie ce qui les contraint à violer un interdit
religieux auquel ils sont attachés. La deuxième mesure concerne
l'introduction du nouveau fusil enfield a tir plus rapide mais qui
oblige les soldats a sortir les cartouches de leur emballage avec les
dents (or ces cartouches sont enduites de graisse animales: de porc
et de bœuf) ce qui viole l'interdit d'être en contact avec des
viandes impures (graisse de porc pour les musulmans et de vache pour
les hindous).
La révolte
éclate a Meerut près de Dehli le 10 mai 1857 avec l'attaque d'une
prison par les sepoys dans le but de délivrer leurs compagnons et
entraîne un soulèvement populaire dans le Nord et le centre de
l'Inde. Les principaux combats ont lieu dans les États actuels de
l'Uttar Pradesh, du Bihar, dans le Nord du Madhya Pradesh et dans la
région de Delhi. La rébellion est écrasée avec la chute de
Gwâlior le 20 juin 1858 grâce au télégraphe.
2)
Victoria prend le contrôle
Le
Royaume-Uni, par l'intermédiaire du gouvernement local placé sous
la responsabilité du Secrétaire d'État pour l'Inde et assisté du
Conseil de l'Inde commence alors à gouverner directement la majeure
partie de l'Inde, tout en gérant le reste grâce à différents
traités passés avec les rois et princes régionaux.
3) Réveil nationaliste
Après
l'écrasement de la révolte des cipayes l'état colonial se
réorganisé et devient un état bureaucratique moderne. La
domination britannique est bientôt contestée par un mouvement
nationaliste qui s'incarne dans le Congrès national indien fondé en
1885. A partir de 1905 un mouvement de protestation se développe
mais à la veille de la 1ère guerre mondiale la domination
britannique parait encore solidement établie.
Après
la Première guerre mondiale le nationalisme indien acquiert une
dimension populaire
dont témoignent 3 grands mouvements antibritanniques de 1919
(rowlatt satyagraha)
1920-1922 (non coopération)
et 1930-1934 (désobéissance civile).
Devant leur
ampleur les anglais font des réformes politiques qui permettent aux
indiens d'avoir une influence plus grande dans le système. Un
transfert du pouvoir aux indiens semble alors possible mais au cours
de la 2nde guerre mondiale se produit une rupture entre le
gouvernement colonial et le Congrès qui débouche sur un violent
affrontement en 1942. L'invasion japonaise constitue parallèlement
une rupture considérable pour le mythe anglais et une profonde
remise en question du système colonial en Inde.
En
1942 le Congrès déclenche en mouvement anti colonial baptisé Quit
india (avec notamment l'action du
mahtama Gandhi) qui est réprimé par
la force mais laisse des traces profondes. La désertion d'une partie
des soldats de l'armée des indes qui rejoigne l'armée nationale
indienne de subash chandra bose et combattent aux cotés des
japonais, affaiblit encore le pouvoir britannique.
En 1945
Londres est contrainte d'engager des négociations avec le congrès
et la ligue musulmane mais ne peuvent trouver un accord sur le
maintien d'une inde unie. Un an plus tard les britanniques envisagent
une partition entre une inde a majorité hindou et un Pakistan a
majorité musulmane.
Celle-ci se
réalise le 15 aout 1947 dans le précipitation et s'accompagne de
violences au punjab. Les deux nouveaux états entrent en conflit a
propos du cachemire et c'est le début d'une coexistence difficile.
B/Géopolitique

L'Inde se caractérise par un morcellement culturel présent au cœur même de ses structures. Avec un nombre important de langues et une grande variété religieuse. L’Inde tente de se construire dans la diversité et dans une laïcité toute relative. Cette gamme de caractéristiques associée à une croissance économique exponentielle a sans aucun doute une large influence dans les relations extérieures menées par l'Union indienne depuis qu'elle joue le rôle de deuxième « Géant asiatique ». Rajiv Gandhi, dans les années 1980, avait déjà initié de timides avancées vers l'ouverture au marché international.
L'Inde se caractérise par un morcellement culturel présent au cœur même de ses structures. Avec un nombre important de langues et une grande variété religieuse. L’Inde tente de se construire dans la diversité et dans une laïcité toute relative. Cette gamme de caractéristiques associée à une croissance économique exponentielle a sans aucun doute une large influence dans les relations extérieures menées par l'Union indienne depuis qu'elle joue le rôle de deuxième « Géant asiatique ». Rajiv Gandhi, dans les années 1980, avait déjà initié de timides avancées vers l'ouverture au marché international.
L’indépendance acquise le 15 août 1947 laisse l'Inde dans une
situation d'isolement inédite. Avec le départ des britanniques et
la partition du pays qui donnera lieu à 60 ans d'affrontements avec
le voisin pakistanais (au sujet du cachemire).L’inde montre une
participation active à l'ONU : Cette diplomatie mondiale permet
de relativiser les tensions indo-pakistanaises et de renforcer au
passage la cohésion nationale.
1)
Relations en Asie géopolitique
a)
Pakistan
Le cachemire est situé sur la frontière indo-pakistanaise, au
sud-ouest de l’inde. Cette région qui s’étend sur 200 000
km², habité par une majorité de musulmans en 1947 est dirigée par
une dynastie hindoue. Depuis cette date la région connait des
conflits perpétuels avec des périodes plus intenses notamment en
1965, 1971 et 1999. L’Inde en contrôle les deux tiers, la zone la
plus fertile. Le Pakistan lui ne possède que le nord-ouest
montagneux. Dans l’Etat indien du Jammu-Cachemire des mouvements
plus ou moins radicaux contestent la présence indienne, les uns
voulant un Cachemire indépendant tandis que d’autres souhaitent le
rattachement au Pakistan : New-Delhi soupçonne derrière tous la
main d’Islamabad.
Au cours de la guerre froide (1947 à 1991), les tensions entre les deux pays s’aggravent : le Pakistan était soutenu par Washington puis par Pékin après le schisme sino-soviétique de 1960. De ce fait, l’Inde qui était non-aligné devient partenaire avec Moscou. La fin de la Guerre Froide favorise la détente entre les « frères ennemis ».
En 2004, un « dialogue composite » entre les deux pays
portant principalement sur la question du Cachemire. Il en découlera
des mesures d’apaisement : notamment en 2005, la « diplomatie
de l’autobus » permet la circulation quotidienne entre les
deux pays au sein de cette province. Cependant, l’apaisement n’est
pas encore atteint puisque les extrémistes pakistanais ont fait du
Cachemire une zone de repli après la chute des talibans. De même en
2006, un attentat à Bombay est apparemment commandité par des
terroristes opérant au Cachemire (d’après les officiels indiens),
ainsi qu’en 2008 où des fusillades et explosions ont fait plus de
100 morts en plusieurs points de Bombay.
b) Chine
b) Chine
De nombreux officiels chinois se déplacent en Inde et, en 2003 le
Premier ministre indien A.B. Vajpaye se rend à Pékin. Les deux pays
vont, par la suite, s’engager à créer un « partenariat
global » de long terme. Les conflits s’étant apaiser, l’Inde
reconnaît la souveraineté chinoise sur le Tibet et la Chine accepte
l’annexion du Sikkim (petit état situé au nord-est, dans
l’Himalaya) par l’Inde. Les deux pays agissent ensemble au Népal
pour mettre un terme à la guerre civile.
Mais ce rapprochement est d’autant plus marquant en regardant la
forte augmentation des échanges économiques, 1 milliards de dollars
en 2000 pour 20 milliards en 2006. La Chine est le premier
importateur asiatique de produits indiens (représentant un dixième
de ses ventes). En 2004 a demandé à une entreprise indienne de
former 25000 chinois à l’informatique. La Chine est également le
premier fournisseur de l’Inde en matériels informatiques et en
produits de consommation.
Les entreprises des deux géants multiplient leurs coopérations
dans d’autres pays, principalement dans le secteur énergétique.
En 2005 la société indienne ONGC acquiert 20% du principal gisement
iranien avec l’aide de la compagnie chinoise Sinopec qui en possède
50%.En 2006, ces firmes participent ensemble dans Omimex (exploration
pétrolière colombienne).D’autres actions similaires existent
également au Soudan, en Iran, en Syrie …
La Chine reste pourtant un éternel allié du Pakistan même si elle
refuse de le soutenir sur la question du Cachemire. La Chine signe
d’ailleurs un accord de libre-échange ainsi qu’une coopération
nucléaire avec le Pakistan. Cette alliance permet à la Chine de
moderniser sa flotte de guerre ce qui inquiète grandement New-Delhi.
L’Inde et la Chine sont complémentaires sur le point économique :
l’Inde fait des logiciels alors que la Chine assemble des
ordinateurs, l’Inde est laboratoire du monde et la Chine est son
usine (cliché). Cependant l’Inde va devoir investir dans
l’industrie de masse, c’est à ce moment où elle se trouvera
confrontée à la concurrence de la Chine. De même la Chine va
chercher à améliorer la recherche et l’enseignement supérieur,
elle entrera donc en concurrence avec l’Inde.
c)
Asie orientale
En 1991, la politique du « regard vers l’Est » est lancé, cela consiste à rapprocher l’Inde de l’ASEAN (Association des Nations d’Asie du Sud-Est). Initialement fondé pour stopper le communisme en Asie, l’ASEAN se transforme en entente commerciale. L’Inde voit en cette structure un moyen de sortir de son isolement dans le sous-continent, et de se lier à une zone dynamique, qui lui permet de développer au mieux son industrie.
En 1991, la politique du « regard vers l’Est » est lancé, cela consiste à rapprocher l’Inde de l’ASEAN (Association des Nations d’Asie du Sud-Est). Initialement fondé pour stopper le communisme en Asie, l’ASEAN se transforme en entente commerciale. L’Inde voit en cette structure un moyen de sortir de son isolement dans le sous-continent, et de se lier à une zone dynamique, qui lui permet de développer au mieux son industrie.
Les
liens que l’Inde a tissés depuis une dizaine d’années avec
l’ASEAN ont donné lieu à de fréquentes rencontres entre les deux
parties et sur sa participation au premier sommet de l’Asie
orientale en 2005 ; les autorités indiennes signent des traités
commerciaux bilatéraux et un accord de coopération économique avec
Singapour. Elles investissent dans la construction de routes vers la
Thaïlande à travers la Birmanie. De plus, elles établissent une
plus grande coopération entre les membres de l’association
BIMST-EC (Bangladesh, India, Myanmar,
Sri Lanka, Thaïland - Economic Cooperation),
née en 1997. Ces démarches sont soutenues par la présence de
nombreux cadres indiens : près de trois millions d’Indiens au
Myanmar, deux millions en Malaisie qui manque d’informaticiens et
cherche à attirer les diplômés indiens, tout comme Singapour.
2) Dialogues Sud-Sud
Malgré son émergence récente, l’Inde est toujours considéré
comme un pays du Sud. Elle ne renonce pas à promouvoir un ordre
multipolaire dans lequel elle-même et les pays pauvres auraient une
meilleure place. Elle y travaille en multipliant ses relations avec
les puissances émergentes du Sud et en participant aux grandes
organisations internationales.
Depuis la fin des années 1980 l’Inde a pour objectif de former un
« bloc du sud » au cœur de l’Organisation Mondial du
Commerce (OMC). C’est alors vers le Brésil, la Chine et l’Afrique
du Sud qu’elle se tourne.
a) Brésil
La relation que l’Inde entretient avec le Brésil n’est pas très importante. En effet, du fait de l’éloignement géographique, de plus c’est deux pays restes assez fermé économiquement ce qui leurs donnent très peu d’occasion de faire des échanges : En 2000, le Brésil représentait environ 1% du commerce total indien, les investissements indiens au Brésil sont pratiquement nul et de même pour les investissements brésiliens en Inde.
Cependant les deux pays, ayant une industrie du médicament relativement développé, ont décidé en novembre 2000 de mettre l’accent dessus. Certaines entreprises indiennes ont déjà créées des coentreprises avec des entreprises indiennes (Core Health Care ou KEC international). Mais cela reste rare, les importations du Brésil dans le domaine pharmaceutique sont composé de seulement 2,2% de produits indiens.
Plus récemment, le Brésil et la Chine se sont trouvés d’accord sur un point de réforme du Conseil de Sécurité des Nations Unies, ils veulent que les pays en voie de développement y participent de façon permanente. Pour eux, le CS devrait être plus démocratique, légitime et représentatif.
a) Brésil
La relation que l’Inde entretient avec le Brésil n’est pas très importante. En effet, du fait de l’éloignement géographique, de plus c’est deux pays restes assez fermé économiquement ce qui leurs donnent très peu d’occasion de faire des échanges : En 2000, le Brésil représentait environ 1% du commerce total indien, les investissements indiens au Brésil sont pratiquement nul et de même pour les investissements brésiliens en Inde.
Cependant les deux pays, ayant une industrie du médicament relativement développé, ont décidé en novembre 2000 de mettre l’accent dessus. Certaines entreprises indiennes ont déjà créées des coentreprises avec des entreprises indiennes (Core Health Care ou KEC international). Mais cela reste rare, les importations du Brésil dans le domaine pharmaceutique sont composé de seulement 2,2% de produits indiens.
Plus récemment, le Brésil et la Chine se sont trouvés d’accord sur un point de réforme du Conseil de Sécurité des Nations Unies, ils veulent que les pays en voie de développement y participent de façon permanente. Pour eux, le CS devrait être plus démocratique, légitime et représentatif.
De plus, les deux pays sont impliqués dans l’initiative IBSA
(India, Brazil, South-Africa) dont le premier sommet a eu lieu à
Brasilia en 2006 puis le second à Pretoria (Afrique du Sud) en 2007,
le suivant(en 2008) a eu lieu à New Dehli. En outre quatre
rencontres ont réunis l’IBSA jusqu’à 2007, la première eu lieu
en 2004, ils ont au cours de celles-ci abordé de nombreux sujet tel
que : la science, la technologie, l’éducation, l’énergie
ou encore la santé. L’objectif de 10 milliards de US$ de
transaction entre ces trois pays a été atteint avant 2007.
b) Afrique du sud
Bien que des entreprises indiennes aient une présence significative à travers une grande partie de l’Afrique orientale, en raison de la migration historique des travailleurs, le pays considère l’Afrique du Sud comme la porte d’entrée du continent en termes de gros investissements.
b) Afrique du sud
Bien que des entreprises indiennes aient une présence significative à travers une grande partie de l’Afrique orientale, en raison de la migration historique des travailleurs, le pays considère l’Afrique du Sud comme la porte d’entrée du continent en termes de gros investissements.
Elizabeth Thabethe, la vice-ministre sud-africaine du Commerce et de
l’Industrie, a déclaré lors d’une visite à Bombay que le
commerce bilatéral devrait atteindre 15 milliards de US$. En effet,
actuellement 96 entreprises indiennes investissent en Afrique du sud
dont Tata et Reliance and Mahindra. De plus plusieurs banques
indiennes tel que la State Bank of India et la ICICI Bank s’y
installe. D’autre part, SABMiller (d’Afrique du sud) est
aujourd’hui le deuxième plus grand producteur de bière en Inde
avec 38% des parts du marché. D’autres sociétés (comme les
sociétés d’assurance Old Mutual et Sanlam) se faut également une
place au sein du pays.
Mais ces secteurs ne sont pas les seuls concernés, le bâtiment et
la recherche tienne aussi une place importante dans les relations.
D’après Abdullah Verachia, directeur de Frontier Advisory (une
société spécialisée en stratégie et en recherche), basée à
Johannesburg, "L’Inde considère l’Afrique du Sud comme une
porte d’entrée dans le reste de l’Afrique" Il ajoutera par
la suite : "Elle dispose de solides infrastructures, de
structures gouvernementales stables, d’une architecture financière
et de systèmes bancaires très forts ainsi qu’une bourse des
valeurs mondialement reconnue".
Aujourd’hui
près de 1,3 million d’indiens vivent en Afrique du sud, ce qui est
très certainement une des raisons du fort investissement
indien.
L’Afrique du Sud et l’Inde partagent des buts économiques similaires, il existe pourtant des différences dans leurs politiques et la manière dont elles se positionnent d’un point de vue international.
L’Afrique du Sud et l’Inde partagent des buts économiques similaires, il existe pourtant des différences dans leurs politiques et la manière dont elles se positionnent d’un point de vue international.
Le fort engagement des deux pays a produit des changements au plan mondial et ils partagent le désir d’être vus en train de jouer un rôle positif de développement et d’assumer des responsabilités à ce niveau.
Les trois pays que sont l’Inde, le Brésil et l’Afrique du sud voient en l’IBSA un outil qui leur permet d’apporter croissance économique, développement durable ainsi que réduction de la pauvreté en Amérique Latine, Afrique et Asie. Les fonds de l’IBSA ont déjà été utilisés pour la construction de logement dans le Timor (Asie du sud-est) et à la lutte contre le Sida dans le Burundi. Ils ont par la suite obtenus la récompense du partenariat sud-sud remis par l’ONU en 2006.
3) Les
relations avec les pays d'occident
a)
Europe
Les
relations existantes entre l’Inde et l’Europe remontent aux
années 1960. L'Inde à très vite reconnue l'importance de la CEE
dans la lutte contre le sous-développement. Le lendemain de son
indépendance l'Inde se devait de redéfinir ses relations avec le
reste du monde (elle cherchait de nouvelles possibilités de
partenariats nécessaires à sa croissance). Pour cela, le
gouvernement indien avait le choix entre deux perspectives, l'une
politique (mettant en place une stratégie de repositionnement dans
le monde) tandis que la seconde, qui a été préférée par le pays,
propose une vision plus économique et commerciale de développement
(la volonté d'avoir des relations amicales avec tous les pays, la
résolution pacifique des conflits, l'égalité de souveraineté des
états, l'indépendance de pensée et d'action garantie par le statut
de pays non-aligné et l'équité dans la conduite des affaires
internationales).
1) Une Inde postcoloniale
L'inde
eut une réaction mitigée vis-à-vis des différentes phases de la
construction européenne. Cependant en 1957, l'Inde était contre le
projet de Marché commun avec la CEE. De plus l'Inde ne comprenait
pas la construction européenne qui s'est faite différemment de la
sienne (le gouvernement central unifie les différentes provinces et
les différents groupes ethniques). Mais en 1962, l'Inde entreprend
des relations diplomatiques avec les six pays de la CEE. D'ailleurs,
Jawaharlal Nehru fit une visite diplomatique à Bruxelles ce qui
signifie l'ouverture de nouvelles relations postcoloniales,
multilatérales et égalitaires. Ces nouvelles relations permettaient
au gouvernement indien d'assurer un meilleur accès à ses produits
sur le marché européen. Dans les années 1970, l'Inde et la CEE ont
mis en place deux accords, le premier qui concerne les échanges
internationaux de textiles et de cotons, le second qui porte sur le
système de préférence généralisées (les pays industrialisés
doivent accorder des avantages commerciaux à tous les pays en
développement). Le premier accord de coopération (censé faciliter
le développement et diversifier les échanges commerciaux) entre la
CEE et l'Inde fut conclu en 1973. Par la suite une commission mixte
(qui identifie les secteurs de coopération privilégiés) a été
mise en place et un centre commercial de l’Inde (qui doit
rapprocher les marchés indiens et européens) fut inauguré à
Bruxelles. L’accord de 1973 a été amélioré en 1981 (désormais
cet accord ne porte plus uniquement sur le commerce mais concerne
aussi une coopération économique élargie). Lors des lancements des
réformes économiques par le parti du Congrès indien, les relations
entre l’Inde et la CEE ont pris de l’ampleur. Ceci fait passer
l’Inde du statut postcolonial (position relativement défensive) à
une Inde ouverte.
2) Vers une Inde qui s’ouvre
2) Vers une Inde qui s’ouvre
L’année
1991 correspond à une nouvelle définition du système économique
indien et à la redéfinition de l’ordre mondial par les autorités
de New Delhi (conséquence de la chute de l’URSS). Avec la
libéralisation de l’économie indienne et son intégration dans
l’économie mondialisée, les relations de l’Inde avec
l’extérieur sont de plus en plus importantes.
Dès
lors, l’Inde se tourna vers la communauté européenne et l'accord
économique de 1992 fut représenté comme un partenariat renforcé.
Ceci était pour l’Inde une opportunité d’être reconnue comme
un acteur important sur la scène mondiale. Mais de fortes inégalités
existent entre les deux partenaires (l’Inde importe des produits à
hautes valeurs ajoutée et exporte des produits qui se vendent à bas
prix sur le marché européen.
L’Union
Européenne fut active dans sa politique d’attribution de l’aide
au développement avec un don de 1,5 milliards d’euros ce qui fit
de l’Europe l’un des plus grands donateurs pour le pays notamment
dans le domaine de la santé, de l’éducation et de l’eau, mais
cela peut plonger l’Inde dans un processus de dépendance
économique. Enfin, l’Inde accusait les pays développés
d’utiliser le respect des droits de l’homme comme une arme
économique, elle considérait l’attitude européenne comme
intrusive.
3) Des relations en mutations entre 1990 et 2001
3) Des relations en mutations entre 1990 et 2001
Les
réformes structurelles de 1991 (lancés par Manmohan Singh qui était
ministre des finances) ont libéralisé les échanges en mettant fin
aux contraintes commerciales. Mais à l’époque l’Inde était
contre l’implantation d’entreprises étrangères sur son
territoire (ces entreprises sont perçus comme des symboles de
l’impérialisme occidental). La perception indienne du processus
d’intégration européenne fut largement dominée, au départ, par
l’idée d’une Communauté européenne alliée au Japon et aux
États-Unis pour former un triangle économique dominant les échanges
internationaux. L’Inde avait peur de voir émerger une forteresse
européenne qui considérerait l’Inde comme un partenaire lointain.
L’Inde était préoccupée par des problèmes internes: les
réformes des années 1990 montrent que le modèle économique indien
était en crise.
En
2001, l’Union Européenne a estimé que l’Inde était en train
d’émerger comme un leader mondial. Lors des derniers sommets
internationaux l’Europe a montré sa volonté d’élargir son
partenariat avec l’Inde.
b) Etats Unis
Les relations existantes entre l'Inde et les Etats Unis ont pris une grande ampleur dans les années 2000 notamment grâce à George Bush car il a permis à l'Inde d'être reconnu comme un pays pouvant importer des technologies nucléaires civiles malgré sa non signature du TNP(le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires). Aujourd'hui Barak Obama n'a pas d'aussi bonnes relations avec l'Inde, et certains membres de l'élite indienne pensent que des menaces pèsent sur le rapprochement indo-américain.
1) Des relations controversées...
Depuis
le gouvernement de Nehru, un anti-américanisme est né en Inde ce
qui limite les relations indo-américaine. Le gouvernement indien
reproche à Washington de ne pas se préoccuper de la situation
indienne (avec un fort taux de pauvreté) et de porter son attention
sur des dossiers comme la Russie ou encore le Moyen Orient,
d'ailleurs New Delhi pense que les convergences de Bush ne sont plus
d'actualité :
-Obama
affiche une volonté de dénucléarisation de la planète ce qui
contrarie les Indiens car ils viennent juste de développer une arme
atomique.
-de
plus Obama est très attentif vis à vis de l'AfPak (Afghanistan et
Pakistan) ce qui n'est pas dans les intérêts de l'Inde. Cette
attitude américaine contrarie l'Inde sur trois points. Premièrement,
le gouvernement américain a pris ses distances avec l'Afghanistan
alors que l'Inde entreprend des relations de confiance avec ce
dernier. En plus, les Américains ne veulent pas que l'Inde joue un
rôle trop important en Afghanistan de peur que le Pakistan
n'organise des opérations contre New Delhi. Enfin, la relation
américano-pakistanaise gêne le gouvernement indien, mais ce dernier
soutien Obama dans sa lutte contre l'islamisme.
Aussi,
l'Inde est inquiétée par l'avancée des relations sino-américaines
(car ces deux pays offrent un fort soutien au Pakistan).
Le
gouvernement indien a qualifié l'année 2009 comme l'une des plus
compliquées entre les deux pays.
2) Avec quelques réussites
2) Avec quelques réussites
Les années qui viennent serviront à évaluer la qualité des
relations indo-américaines (Obama a contacté Manmohan Singh pour
lui présenter sa nouvelle stratégie en Afghanistan).
c) Le Japon
Durant toute l’Histoire de l’Inde a entretenu de très fortes relations avec le Japon, ils ont tous deux participé à des échanges culturels (surtout sur le bouddhisme). D’ailleurs, pendant la seconde guerre mondiale l'armée japonaise a utilisé l’armée nationale indienne pour combattre les forces britanniques, l’Inde et le Japon se sont toujours entraidés dans les moments les plus critiques de leur histoire. Entre les deux nations, les relations politiques sont restées amicales depuis l’indépendance de l’Inde. Les grandes compagnies japonaises comme Sony, Toyota ou encore Honda possèdent des installations industrielles en Inde. De plus, la compagnie japonaise Suzuki, qui est la plus impliquées en Inde, est en partenariat avec Maruti Suzuki (qui est un des plus grands fabricants de voitures en Inde). En 2006, le premier ministre indien (qui était en déplacement au Japon) a signé la «Déclaration conjointe Japon-Inde vers un partenariat stratégique et global». Sur ce fait, le Japon était la principale source de financement de nombreux projets d’infrastructures indiens, comme le métro Delhi. L’année 2007 a été déclarée «année d’amitié entre l’Inde et le Japon».
1) Les relations de 1950 à 2000.
c) Le Japon
Durant toute l’Histoire de l’Inde a entretenu de très fortes relations avec le Japon, ils ont tous deux participé à des échanges culturels (surtout sur le bouddhisme). D’ailleurs, pendant la seconde guerre mondiale l'armée japonaise a utilisé l’armée nationale indienne pour combattre les forces britanniques, l’Inde et le Japon se sont toujours entraidés dans les moments les plus critiques de leur histoire. Entre les deux nations, les relations politiques sont restées amicales depuis l’indépendance de l’Inde. Les grandes compagnies japonaises comme Sony, Toyota ou encore Honda possèdent des installations industrielles en Inde. De plus, la compagnie japonaise Suzuki, qui est la plus impliquées en Inde, est en partenariat avec Maruti Suzuki (qui est un des plus grands fabricants de voitures en Inde). En 2006, le premier ministre indien (qui était en déplacement au Japon) a signé la «Déclaration conjointe Japon-Inde vers un partenariat stratégique et global». Sur ce fait, le Japon était la principale source de financement de nombreux projets d’infrastructures indiens, comme le métro Delhi. L’année 2007 a été déclarée «année d’amitié entre l’Inde et le Japon».
1) Les relations de 1950 à 2000.
Lors de la conférence de la paix de San Francisco (en 1951), le
Japon a refusé d’y participer car l’Inde était concernée pour
la limitation de la souveraineté japonaise et l’indépendance
nationale. Après la restauration de la souveraineté japonaise, un
traité de paix séparé a été signé entre les deux nations, et
ils ont établi des relations diplomatiques le 28 avril 1952 où
l’Inde renonçait à toutes les demandes de réparation contre le
Japon. Les relations économiques, diplomatiques, commerciales et
techniques étaient à leur plus haut niveau: le minerai de fer
venant d’Inde a aidé au rétablissement du Japon après la seconde
guerre mondiale, et en échange le Japon a prêté plusieurs milliers
de yens à l’Inde pour l’aider à se développer. Mais les
relations existantes entre les deux nations se sont détériorés
avec la guerre froide, le Japon était un allié des Etats Unis
tandis que l’Inde était non-alignée. Au début des années 1980
les rapports bilatéraux ont été renforcés et la politique
indienne «Regards à l’Est» a qualifié le Japon comme
partenaire clé, et en 1986 le Japon est devenu le plus grand
donateur de l’Inde et il est encore aujourd’hui. Mais les
relations entre les deux pays se sont à nouveau détériorées en
1998 avec le programme nucléaire de l’Inde, d’ailleurs le Japon
a arrêté tous ses échanges politiques avec l’Inde.
2) De nos jours
2) De nos jours
Ces
deux nations ont des rapports militaires étroits car ils ont des
intérêts communs notamment pour le maintien de la sécurité des
voies maritimes des régions Asie-Pacifique et l’Océan Indien.
L’Inde et le Japon ont signé un pacte de sécurité en 2008.
C/Forces
économiques du pays
La
monnaie officielle indienne est la Roupie. L'Inde possède un produit
intérieur brut de 1430 milliards de dollars (en 2010) et, ce PIB
augmente en moyenne de 8,3% par an : ce qui fait de l'Inde la
12ème puissance économique mondiale. Le PIB par habitant est
d'environ de 3,400 dollars (en 2010). Mais, malgré cet enjeu énorme,
l'Inde a un fort taux de pauvreté qui est de 37% avec un taux de
chômage de 10,8%.L'Inde a commencé à se développer économiquement
au milieu des années 1980 et plus précisément à partir de son
ouverture au monde en 1991 en adoptant une politique libérale et
sociale-démocrate. D'ailleurs, le secteur public a presque disparu
au profit de groupes privées qui s'appuient sur la veille tradition
des castes marchandes et d’entrepreneurs. Grâce à ses réformes
économiques, la croissance économique a atteint 9% entre 2005 et
2007 dont une croissance de 10% dans le secteur tertiaire, de 7% dans
le secteur secondaire et de 2% dans le secteur primaire (malgré le
fort taux d’emploi dans ce secteur : soit la moitié de la
population active).
1)
Les réformes économiques
Sous
le mandat d’Indira Gandhi, le gouvernement indien a remarqué de
grands déficits économiques et c’est Rajiv Gandhi une nouvelle
politique d’orientation très libérale. Cette politique ne sera
appliquée qu’à partir de 1991 par Narasimha Rao. La situation
économique est catastrophique et elle est aggravée par la chute de
l’URSS, le coût de la guerre du Golfe et la faible croissance du
PNB. Le gouvernement adopte un plan d’ajustement structurel avec
l’appui du FMI et de la banque mondiale qui :
-réduit le déficit
budgétaire
-diminue les subventions
-dévalue la roupie pour
stimuler les exportations
Le
résultat de ces réformes est très mitigé même si un grand
compromis existe sur la libéralisation de l’économie : les
exportations sont dynamiques, la croissance du produit national est
resté au même niveau, l’Inde est moins ébranlé par la crise
asiatique de 1997 que ces voisins. Par contre la réduction du
déficit budgétaire est insuffisante, le chômage est important et
les échanges commerciaux demeurent insuffisants.
2) Le secteur primaire
a) La mise en place de la révolution verte
2) Le secteur primaire
a) La mise en place de la révolution verte
Lors de son indépendance (1947), l’Inde a connu de grosses
pénuries alimentaires et le gouvernement indien prévoyait une
évolution catastrophique du pays. D’ailleurs, Nehru dira pendant
un discours : « everything else can wait but not
agriculture ».
Le pays a tout de même réussi à contrecarrer ces sombres
pronostics en mettant en œuvre une révolution verte ce qui a permis
au pays de répondre (notamment grâce à de hauts rendements) à la
suffisance alimentaire du pays.
De plus, cette révolution est importante car depuis son indépendance
sa population a triplé (elle a dépassé le milliard d’habitants)
ce qui fait de l’Inde le second pays le plus peuplé du monde
(après la chine). Cela augmente la demande alimentaire du pays.
b)
Pendant la révolution verte
Avec le développement du domaine agricole (grâce à la révolution
verte), l'Inde a évité une forte dégradation dans celui-ci. Grâce
à cette révolution, près de 40 % de la superficie cultivée est
actuellement irriguée, dont 92 % pour la canne à sucre, 88 % pour
le blé, 52 % pour le riz et de 33 % pour le coton. La révolution
verte n'a pas remise en question la structure agraire indienne,
caractérisée par une forte proportion de petits propriétaires.
Avec cette méthode, l’Inde a réussi (avec une alimentation
abondante et de qualité) à satisfaire les grandes demandes
alimentaires du pays.
Les principales productions agricoles sont le blé, le millet, le
riz, le maïs, la canne à sucre, le thé, la pomme de terre et le
coton. L’Inde est aussi le second producteur de bovins et elle est
également le troisième producteur d’ovins et le quatrième en
matière de production halieutique.
Les
principaux produits agricoles exportés sont les céréales, les
tourteaux, le thé, les fruits et les légumes. Les céréales à
elles toutes seules représentant 20 % de l'ensemble des exportations
agroalimentaires.
Les huiles alimentaires sont le principal groupe de produits
agricoles importés. En 2005, l'Indonésie et l'Argentine ont fourni
à elles seules 36 % des importations agroalimentaires indiennes, et
sont à l'origine de 60% des importations d'huiles alimentaires.
Alors que le Brésil et les États-Unis représentent ensemble, 60%
des importations indiennes de produits agroalimentaires.
Malgré cette révolution verte, il y a encore beaucoup de paysans
pauvres qui n’arrivent pas à subvenir à leurs besoins. La
révolution verte pose encore deux gros problèmes :
environnementaux et économiques.
Les problèmes environnementaux sont :
-il y a des
risques de changements climatiques importants
-
destruction d’espèces menacées (faunes et flores)
-les risques
de pollutions à cause de l’utilisation des engrais chimiques et
des pesticides
-une
salinisation des sols qui provoque une baisse des rendements
Les problèmes économiques sont :
-la baisse
des prix agricoles a ruiné beaucoup de paysans (300 millions
d’indiens n’ont pas les moyens d’acheter leur nourriture
quotidienne).
Cette révolution a tout de même porté ces fruits, par exemple elle
a permis une baisse du taux de chômage (du fait de besoin de
main-d’œuvre), une électrification des campagnes, le
développement des industries chimiques locales (pesticides et
engrais) et enfin elle a permis au pays d’atteindre une
autosuffisance alimentaire (dans les années 2000).
d)"L'après"
révolution verte
A cause de cette révolution, le gouvernement indien assiste à un
fort taux de pollution ce qui les oblige à trouver une autre manière
de production pour nourrir la population croissante. Pour cela, il a
mis en place une seconde révolution verte basée sur l’utilisation
des OGM et sur l’agriculture biologique afin de parvenir à une
agriculture durable. Mais cette nouvelle agriculture génère des de
gros risques et on ne sait pas si elle pourra répondre à tous les
besoins de la population indienne.
3)
Le secteur secondaire
L'industrie la plus représentatif de ce secteur est la production
automobile.
Depuis 1990,
la construction automobile est passée d'une production de deux cent
mille à plus d'un million et demi d'unités fabriquées dans le
cadre industriel. Ainsi actuellement, 8 millions de deux-roues sont
vendus dans le pays chaque année et 1,5 million de voitures contre
50 000 en 1985. Le secteur automobile est en plein essor. Mais les
voitures sont encore en grande partie destinées à la consommation
indienne, mais les exportations augmentent de façon très
importante. Ce sont les véhicules à deux roues qui dominent le
marché indien, ils représentent environ 75% des véhicules produits
en Inde, ce qui fait de l'Inde le deuxième producteur de deux roues
dans le monde. L'Inde est aussi le plus grand producteur de tracteurs
et de véhicules à trois roues, ainsi que le quatrième producteur
mondial de véhicules commerciaux, mais elle est seulement onzième
en ce qui concerne les voitures domestiques et quatrième au niveau
du continent asiatique. Cependant, l'industrie des voitures
domestiques est en pleine expansion. Les constructeurs automobiles
indiens ont décidé de se spécialiser dans les voitures à faibles
coûts. Les fabricants veulent développer des petites voitures à
bas prix. Tata Motors (qui est la principale Firme Multinational
indienne) a par exemple introduit sa voiture Nano en 2008 à 2500
dollars.
Plusieurs compagnies automobiles étrangères sont par ailleurs
venues s'installer en Inde comme Ford, Toyota et Hyundai. L’industrie
automobile indienne a connu une croissance économique de plus de 20%
par année de 1992 à 1997. L'Institut de l'automobile estime que 34
% des voitures de 3000 dollars à 5000 dollars seront produites en
Inde, contre 11 % pour la Chine en 2014. L'industrie automobile
indienne devrait croître plus de 5%(par an), plus vite qu'en Chine.
Les exportations de véhicules indiens sont entrain de croître. De
2004 à 2005, le nombre de véhicules exportés par l'Inde a
augmentés de 32,8%.
4)
Le secteur tertiaire
a)
L'informatique
Le secteur de l'informatique emploie deux millions de personnes en
Inde en 2007. Hyderabad, Pune et surtout Bangalore sont les plus
grands pôles de production de logiciels, de matériel de pointe et
des saisies de données. Des grands groupes indiens sont présents
déjà présents dans ce secteur tel Wipro, Infosys et Tata
Consultancy Services, alors que des groupes comme IBM employait près
de 39 000 personnes dans le pays à travers 16 sites d'activités
dont 5 à Hyderabad. Ce secteur est en cours de développement
essentiellement grâce à une main-d'œuvre qualifié peu couteuse
(un ingénieur indien coûterait 15 000 dollars par an contre 75 000
dollars pour un américain).Le milieu des services est très
important dans l'économie, avec l'emploi de millions de personnes
afin d'alimenter la production de logiciel (qui est un des moteurs de
l’économie indienne), de matériel de pointe, de saisies de
données et de haute technologie. Ce secteur contribue à plus de la
moitié du PIB, et emploie un tiers de la population active.
L’informatique continue sa progression et va enregistrer un taux de
11,9% notamment grâce aux services informatiques dont l’Inde est
le premier exportateur mondial.
b)
Quelques exemples
TATA CONSULTANCY SERVICES (TCS) :c’est une filiale du groupe
TATA (qui détient près de 80% du capital) Elle est l’une des plus
vieilles sociétés d'informatique indiennes. Grâce son implantation
en Inde (pays où la main-d'œuvre même qualifiée est bien moins
chère qu'en Europe ou aux États-Unis) elle a réussi à se
développer rapidement en proposant des services informatiques moins
chers qu'en Europe ou aux Etats-Unis. On prête régulièrement à
Tata Consultancy Services, l'ambition de racheter une grosse société
européenne ou américaine, afin de se développer sur les marchés
dits matures.
WIPRO : c’est une société indienne créée en 1980, et
dont le siège se situe à Bangalore. Elle est issue de Wipro Ltd,
entreprise en service depuis 1945 et officiellement créée en 1946
en tant que Western India Vegetable Products Limited. Wipro est
aujourd'hui une des principales entreprises de services informatiques
dans le monde. Son président et principal actionnaire est Azim
Premji, 36e fortune mondiale selon le classement Forbes 2007.
INFOSYS TECHNOLOGIE LIMITED : c’est une société indienne
de prestation de services informatiques qui a été créée en 1981
par un groupe de sept hommes d'affaires indiens. Elle emploie
actuellement plus de 80 000 personnes.
c)
Le cinéma
La production de Bollywood(qui regroupe 6 industries :
bollywood, kollywood, tollywood, mallywood, sandallwood) tourne
actuellement autour de 1000 films par an.
Lorsque le
cinéma de Bollywood n'était pas connu hors de l'Inde, plusieurs
films ont été exploités sans tenir compte de la propriété
industrielle. Actuellement, en raison de leur visibilité accrue et
de l'augmentation de leur public potentiel, quelques films de
Bollywood commencent à avoir des budgets importants, ce qui leur
permet d'utiliser des décors naturels et lointains et comme Hatfield
House ou le Palais de Blenheim au Royaume-Uni.
Une tendance récente voit de plus en plus d'associations entre des
compagnies américaines (Disney, Warner, etc.) et indiennes, dans le
but de produire ou distribuer des films qui toucheront un plus grand
public.
Le cinéma indien coûte moins cher que celui d'Hollywood. Le film
Devdas, qui met en scène les acteurs indiens Aishwarya Rai-Shahrukh
Khan-Madhuri Dixit, est le film le plus onéreux avec un montant de
production estimé à 8 millions d'euros. En comparaison, une grosse
production américaine peut dépasser 150 millions d'euros.
Après
la chute de l’URSS, l’Inde est tombé dans une profonde crise
économique et pour remédier à ce problème le gouvernement a lancé
de sérieuses réformes. Grâce à ces réformes, l’Inde a pu se
développer dans le secteur primaire avec l’agriculture, dans le
secteur secondaire (notamment dans la production automobile) et dans
le secteur secondaire avec le cinéma. Ces trois secteurs permettent
à l’Inde d’être la 12ème
puissance économique mondiale.
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